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"80 à 100 Emplois d’Avenir sans projet au Tampon !"


Politique
Samedi 3 Aout 2013

"S’il arrive que, quelquefois, le conseiller municipal que je suis avec mes collègues de l’opposition, nous votions certaines de vos délibérations, celle que vous venez de décliner aurait pu, depuis longtemps déjà, se concrétiser. Bien que vous n’ayez pas, et ce dès le départ, soutenu le gouvernement, les ministres sont intervenus à deux reprises, pour inciter les collectivités à s’emparer du dispositif des Emplois d’Avenir".


"Vous avez  attendu ce vendredi 28/07 pour faire signer les contrats après avoir fait acte de candidature pour les municipales.  Malgré ce coup de force, nous vous faisions crédit, qu’en recrutant  pour cette rentrée, 80 à 100 jeunes sur les 150 déjà votés, que ces retards  pris découlaient de votre réflexion sur les besoins de la jeunesse tamponnaise !

Cette loi n’a pas cessé d’être la cible de vos attaques tant en conseil municipal que dans la presse. Ainsi, à vos yeux, ces contrats laissaient trop à la charge des collectivités, leur durée de trois ans était trop longue et il fallait les ramener à 6 mois…

Vous étiez encore à vous échiner à vouloir démontrer, en vain, en triturant les chiffres par nombre de mois/contrat, par semestre, que la majorité socialiste était moins généreuse avec notre département déjà bien sinistré.

A traduire vos récentes déclarations, nous sommes obligés de faire le constat que, comme pour les autres contrats aidés, vous ne les concevez que comme palliatif au turn-over infligé depuis des décennies aux écoles du Tampon.

Pourtant  avec ces Emplois d’Avenir découlant de la loi Sapin,, vous avez la possibilité de donner à des jeunes de faible niveau et à ceux qui ont bac plus trois, grâce à l’amendement Vlody, les moyens de se réaliser.

Lorsque  la jeunesse subit de plein fouet tous les difficultés de la crise économique et se retrouve à payer les dettes laissées par les générations précédentes (Protection sociale, déficits abyssaux des différents budgets), il est urgent que la république lui tende la main.

Pas une main de charité, pas un contrat de trois à six mois sans lendemain, mais un engagement possible sur trois ans, le temps pour que ce jeune se forme, découvre le monde du travail, sorte de son milieu familial avec quelques perspectives et pourquoi pas quelques rêves.

Ainsi, pour trois années, il prend de l’assurance pour voler de ses propres ailes  et apprécier l’autonomie conquise. C’est peut être aussi l’opportunité  de prendre son logement, d’avoir accès  aux  prêts bancaires … de vouloir commencer une vie d’adulte.

Pour toutes ces perspectives, ces possibles, je ne me sens pas le droit de verser dans la contestation par les propos politiciens dont vous avez  tant usés et abusés.

Un  autre argument sans doute plus sérieux consistait à faire le constat de votre impuissance à construire un projet éducatif territorial en complément des programmes dispensés par l’Education Nationale. La compétence de vos cadres et autres équipes n’est nullement  mise en cause, mais le fait d’accepter qu’un ministre de gauche vous amène à penser les besoins de notre jeunesse en terme d’éveil artistique, sportif ou culturel ne vous convenait pas.

Vous ne voyez que des défauts ou limites à cette avancée législative pourtant novatrice vous conduisant sans effort d’analyse objective, a la considérer comme un dispositif à empiler encore sur les autres déjà votés. Nos efforts pour vous conduire à entrer dans l’application de la réforme des rythmes scolaires dès 2013 n’ont pu se concrétiser que le 30 mai 2013.

Pour être juste, vous avez voulu faire délibérer le conseil municipal sur cette question le 25 mars, mais vous n’avez pas réussi à obtenir le quorum avec votre fameuse vente de terrain plus que généreuse avec vos proches !!!  

Nous avions alors attiré alors  votre attention sur les avantages que la commune pouvait  se procurer si elle rentrait, dès cette année, dans cette révision des rythmes scolaires. L’état de fragilité financière de la commune, que déplorent tous les Tamponnais, n’était pas un argument suffisant qui pouvait modifier votre décision. Voir ces caisses renflouées de plus  de 500 à 700 000 euros  vous laissait de marbre.

Je ne ferai pas ici l’inventaire des activités communales à la disposition des parents tamponnais !!! La part des milieux associatif et du privé ne vous a ni  servi de stimulis et encore moins rappelé à l’ancien enseignant que  vous êtes le constat  du peu d’ouverture à la musique aux arts ou encore aux diverses activités sportives de l’élève Tamponnais.  

Depuis novembre 2012,  date de la promulgation de la loi, vous auriez pu avec la Mission locale, le STAPS ou le  Conservatoire, prendre le temps de détecter les lauréats dans ces différentes disciplines désireux de transmettre leur art auprès de la jeunesse tamponnaise.

Quand bien même certains parents auraient de bonnes capacités contributives, ces derniers ne doivent plus être placés dans l’obligation de devoir aller quêter sur les autres communes ! Les plus démunis ne peuvent plus rester longtemps  encore à regarder leurs enfants  sans activité sur leurs quartiers .Vous ne faites pas le choix d’investir dans la jeunesse et de favoriser ces éveils dans la mixité sociale.

Cette  absence d’ambition de Projet éducatif territorial nous amène à dire qu’au mieux vous allez faire des contrats dans l’école!!! Faute de précisions sur les champs d’exercice de ces 80/100 jeunes, nous émettons nos plus vives réserves quant à la pertinence et à l’efficacité de votre conception de l’utilisation de ces Emplois d’Avenir.

Ainsi, vous rentrez dans ce dispositif  non par ambition pour donner plus à la jeunesse du Tampon, en utilisant au mieux l‘argent du contribuable, mais juste par visée électoraliste pour faire le maximum de contrats. Notre territoire n’en sortira pas grandi et sa population commence à comprendre".

B. Payet, conseiller municipal


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